Achevé par Pierre-Paul Riquet en 1681, le canal du Midi rendait possible la liaison fluviale entre la Méditerranée et l’Atlantique. Le canal se terminait à Toulouse, le reste de la navigation se faisant par la Garonne puis l’estuaire de la Gironde.

C’était une énorme économie de temps par rapport au détour par le Détroit de Gibraltar, mais la Garonne compte beaucoup de méandres et quelques passes difficilement navigables.

Pierre-Paul Riquet envisageait de continuer le canal au delà de Toulouse, mais le projet avait été reporté faute de budget.

L’idée est reprise 150 ans après et l’ouvrage est réalisé par les Ponts et Chaussées de 1838 à 1856 sous le nom de Canal Latéral à la Garonne. Il double le fleuve sur 193 kms de Toulouse à Castets-en-Dorthe près de Langon avec un embranchement vers Montauban par le Canal de Montech.

La canal de la Garonne comporte une liste respectable d’ouvrages d’art spectaculaires comme le pont canal du Cacor pour le franchissement du Tarn.

Mais sa construction intervient en même temps que le chemin de fer qui lui fait directement concurrence. Pour ne rien arranger, l’exploitation du canal est concédée durant près de 40 ans à la Compagnie des Chemins de fer du Midi. Pour favoriser le train, la Compagnie impose des tarifs abusifs sur le canal. Résultats : le trafic fret s’effondre.

C’est avec le tourisme et la navigation de plaisance que l’activité trouve un second souffle à partir des années 1970. Le canal passe au gabarit Freycinet et le temps de navigation est réduit par la construction de la Pente d’eau de Montech. Cet élèvateur à péniche court-circuite le franchissement d’une série de cinq écluses successives entre Montech et Castelsarrasin, au moyen d’un système unique de poussage d’un coin d’eau par deux automotrices. La pente d’eau est la grande attraction du canal.

Tarn - septembre 2010